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Par nettoue le 11 Mars 2012 à 07:20
Fermé le dimanche, le bar ouvre à nouveau le lundi à 22 heures. Ce n'est pas le meilleur jours, sauf lorsque les touristes envahissent la capitale
Celui-là est ivre de pluie déboussolée par le vent, aucun parapluie ne lui résiste, Antonio sert un café à Lola épuisée et trempée, Louis joue du Mozart, en sourdine, les yeux fermés, pour lui seul, comme hors du monde !
--- Mauvais soir pour toi, dis Antonio, rentres donc chez toi, le gogo va se faire rare.
--- Il y a ceux en voiture bien à l'abri, mais tu as raison, je vais rentrer...
La porte s'ouvre, Bob, suit l'arrivante des yeux, c'est son rôle... Mais là, il s'agit de quelqu'un qui le fais retenir son souffle, car dès qu'elle retire le foulard qui lui protège à peine la chevelure, celle-ci s'écroule sur son ciré noir ! Bob, avale sa salive avec peine car comme autrefois, les somptueuses mèches flamboyantes éclairent la salle,
--- Bon Dieu, Julia ! Il ne peut en dire plus tant l'émotion lui ravage la poitrine, lui noue la gorge, lui donne des envie de rire ou de pleurer.
Elle s'approche de lui et comme elle l'eut fait pour un enfant lui caresse la joue, des larmes s'échappant de ses yeux aux reflets mauves.
Plus volubile, Antonio à sauté par dessus le cuivre étincelant :
--- Mais tu es magnifique, saucée comme une vinaigrette mais magnifique ! Patron, hurle-t-il ensuite, c'est Julia,
Etienne, arrive en courant, un air de grande joie répandue sue son visage :
--- Enfin, tu t'en est sortie, dit-il très ému lui aussi !
--- Oui, comme une grande, tu veux encore de moi ?
--- Tu commences quand ? Elle rit au milieu des larmes qu'elle ne retient plus : Un peu pâle, les lignes du visages plus accusées mais cela n'ôtes rien à sa magie, car lorsque Julia parle, l'on ne retient plus que les intonations de sa voix unique. Cela à toujours été le cas, même aux cours de ces jours horribles l'ayant conduite dans une cure prolongée de désintoxication à l'alcool, où par miracle sa voix unique restait la même : Chaude, vibrante, lourdes d'images véhiculées dans un accompagnement naturel, et exempt d'effets de scènes pompeux !
Quelque fut sa forme physique, quand Julia chantait, on l'écoutait !
--- Comment va Denis, nous avons pris de ses nouvelles, mais tu t'es opposée à se que l'on en prenne des tiennes... C'était dur pour nous tous, tu sais !
--- Mes parents ont été à la hauteur, ils le sont toujours, dans l'immédiat, je vais vivre chez eux, à une heure de voiture d'ici, ce n'est pas un problème et je dois refaire connaissance avec mon fils. Son père ne compte plus et cette fois c'est définitif. Ce sevrage à été terrible, mais j'ai réussi !
--- J'irai te chercher et je te ramènerai jusqu'à se que tu ai récupéré ron permis dit Bob, tu verras, tout va se remettre en orde de marche très vite !
Juliette arrive, elle est heureuse, elle ne dit mot mais serre son ami dans ses bras.Julia se détruisait et sans le vouloir leur faisait du mal à tous.
--- Je vais voir Louis, et reprendre mon micro, je voudrais essayer ce soir, c'est d'accord ?
--- Tes robes sont toujours accrochées dans ta loge, répondit simplement Juliette !
Elle s'approche doucement du pianiste, se penche, appuie sa jour contre sa tête et avant qu'il ait le temps de reculer pose sa main sur son profil gauche ravagé. Louis, ne fait pas un geste, c'est trop tard d'ailleurs, elle a caressé les horribles boursouflures qui font que tout, du moins il le pense, est toujours trop tard pour lui avant même d'être commencé. Il lui saisit enfin la main et embrasse chacun de ses doigts.
--- On commence par quoi, lui demande-t-il après lui avoir tendu son micro ?
--- "Mémory", voyons comme d'habitude !
Le bar s''est remplit mais assez timidement et Zaïda, sillonne la salle preste et légère. Elle est mignonne à regarder, brune de peau, des cheveux aux reflets bleutés,, discrète et silencieuse autant qu'elle le peu.
Son travail, elle le fait bien, elle répond aimablement lorsqu'on lui parle, mais sont français est encore hésitant ... Zaïda, s'est présentée trois mois plus tôt et... sans papiers, on les lui avait pris pendant sa fuite de Roumanie, et on ne lui avait pas encore renouvelé en dépit de ses demandes répétées. Logé au dessus du bar dans un petit studio elle se fais petite car elle a toujours un peu peur... ce qu'elle ignore est que ses patrons font jouer ceux de leurs relations pouvant lui venir en aide.
Les premières notes de "Mémory", se font entendre et Julia chante... le petit monde du bar, se fait silence... Julia chante !
A bientôt pour les aventures du "Bar de nuit".
A lire ci-dessous : ..Faut la comprendre...
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Par nettoue le 10 Mars 2012 à 06:39
Un décors à planter :
Plutôt dans la bonne moyenne, ni trop, ni trop peu comme dans la pub du fromage : Pas de voyous notoires, ou alors des silencieux voulant fuir les embrouilles l'espace d'un bon verre dans un endroit anonyme avec de la bonne musique qui n'arrache pas les tympans, au milieu de gens qui n'interrogent et ne jugent pas :
Des friqués fatigués de se la jouer snobinards parce-que leur Jackpot est récent, des citoyens sortant leurs amies, discrets parce-qu'ils ne tiennent pas que le prix qu'ils paient le champagne s'ébruite, mais aussi et surtout, des esseulés, déboussolés par une rupture, une trahison, ou bourges s'imaginant s'encanaillerer et s'échouant là comme un cachalot sur une plage de Saint Tropez, ajoutons à cela, quelques coincés du bulbe, et chefs d'entreprises espérant trouver dans le fond de leur verre l'oubli de la férocité des affaires.
Bien sur, il y a aussi les couples en perdition venus chacun de leur coté ressasser leur griefs, les touristes et les fêtard, tolérés uniquement s'ils ne font pas de vacarme, du bien fréquentable en somme !
Etienne, le patron alsacien pur souche tombé dans ce coin de la capitale après y avoir rêvé d'un grand destin, bon gars, dans le sens pas chiant à condition que l'on accepte ses règles : On ne casse pas, ne se dispute pas les queues de billards et ne draguent pas les femmes contre leur gré.il n'accepte pas non plus les hôtesses de bar venant levés le client, mais offre volontiers une tasse de café, ou un rafraîchissement à quelques habituées du trottoir venues se réchauffer l'espace d'un instant, là où elles savent trouver un accueil cordial !
Il y a des cacahuètes dans les distributeurs du bar, et des oeufs dur à des prix raisonnables , des amuses-gueules et des toasts également.
Veillant sur la bonne entente et la fraude, il y a aussi Bob, que l'on pourrait appeler videur, mais dont l'appelation ne correspond pas, car il y a si rarement quelqu'un à mettre dehors, la réputation du bar étant nickel, il lui arrive seulement de prendre les clefs de voiture à quelqu'un ayant, à son avis, un peu trop bu, et à le pousser dans le taxi qu'il vient d'appeler.
Dans le fond, devant les tentures de velours vertes, masquant l'au-dehors, Louis, tapote sur l'impeccable piano qu'il entretient avec soin. Il tapote même très bien et l'on sent qu'il a fait bien davantage dans de plus grands espaces, dans des temps meilleurs. Quand, il cesse de jouer le temps d'une pause et que l'on s'approche pour lui parler, il écoute et répond sans jamais tourner la tête : Son profil gauche heureusement dissimulé par la demi-pénombre, il ne le montre jamais, ce qui l'oblige à ne regarder que droit devant lui... Bizarrement personne ne le questionne à ce sujet !
Derrière le bar, le barman Antonio, beau comme un andalou ayant hérité d'une paire de yeux verts éblouissant dans son teint mat et sa chevelure foncée, la barbe savamment mal rasée, rejoignant les rouflaquettes portées bas sur les joues, joue du shaker avec maestria. C'est à lui que s'adresse les naufragées de la rue, quand elles viennent tenter d'évacuer leur dégoût durant quelques minutes sur les hauts tabourets rembourrés de coussins de cuir rouge ! Antonio les aime bien, mais respecte à fond la consigne : On n'aborde jamais le client !
Enfin, il y a Juliette, la patronne grande, belle, scripturale, donnant un coup de main au barman les soirs de grande affluence. Elle, on l'aime pour son sourire et sa bonne humeur, de même que la compréhension qu'elle porte sans se lasser au genre humain; le preuve, pour servir dans la salle il y a Zaïda, arrivé un jour comme ça, sans que l'on su d'où elle venait...
La fin de ce 1er épisode demain !
Merci de votre fidélité et n'oubliez pas "Et Op, un p'tit com pour Nettoue" Merci
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Par nettoue le 20 Février 2012 à 06:50
Lieutenant Luc Fisher (policier) par Nettoue
Subitement, Luc décida d'aller voir Mustapha au bureau de l'hôtel de ville, ou s'il n'était pas là, de faire un peu parler ses collègues, mais à peine l'idée lui vint-elle que son portable sonna : Il conduisait hors de la ville et Mireille le prit en main.
--- C'est Chris, dit-elle, il te demande de ne pas chercher à voir Mustapha, et de faire le moins de bruit possible autour de l'affaire : Le challenge serait important et il t'attend à Ribeauvillé ! Joyce à été mise au secret après un appel de son mari.
Que venait donc faire leur ami, affilié directement aux services secrets du ministère de l'intérieur dans une histoire d'enlèvement d'enfant ? Pourtant Luc, ne marqua aucun étonnement et prit le chemin du retour, après avoir seulement remarqué :
--- Je trouvais déjà curieux que Mustapha ne soit pas venu sur place pour vois sa femme ... Mais bon ! Il rit et ajouta : Moi ma chérie, je serais déjà venu te chercher. Tu connais ma dextérité à cajoler tes blessures...
Ce beau dimanche éblouissant de soleil se terminait en une fin d'après-midi noyée de questions encore sans réponse... Luc appuya sur l'accélérateur et mit le gyrophare en action... Le capitaine qui lui aussi avait tiré une croix sur sa journée de congé les attendait assez agité. A leur arrivée, il s'écria :
--- Nous sommes dans la merde Luc, ton copain va t'expliquer...
--- A-t-on des nouvelles d'Ali, Chris ? Le plan alerte enlèvement n'a plus de raison d'être il me semble, la petite ne risque rien !
--- Tu en es venu bien vite à cette conclusion, dit Chris en s'approchant, et tu as raison. Ali, s'est rendu de lui-même. Il voulait seulement mettre Sandy hors des griffes de son frère, c'était indispensable pour ce qu'il avait enfin projeté de faire !
Les trois hommes prirent place dans le bureau du capitaine, Mireille se tint un peu à l'écart,
sans sa caméra, qu'elle ne pouvait pas encore manipuler correctement, elle se sentait un peu en surcharge. Chris prit à nouveau la parole :
--- Cela fait des mois que nous surveillons Mustapha, qui fait partie d'un réseau d'Al Quaïda, le rapt de la petite est tombé comme une pierre dans une mare aux canards, car nous voulions rester à les surveiller jusqu'à ce que nous ayons tous les éléments, mais chacun d'eux était sous la loupe !
-- Et Ali, n'a pas enlevé sa fille uniquement dans un but de vengeance, n'est-ce pas ! Je m'en suis douté dès que j'ai parlé avec ses parents. Ils savent quelque chose... Bien sur, trancher entre leur deux fils n'est pas facile, mais j'ai senti que leur confiance allait à Ali. Où est-il ? Je veux lui parler et savoir où il a caché le petite . Il est certain qu'il ne voulait que la mettre hors de danger.
--- Fais à ton idée, dit le capitaine, mais fais en sorte que ton enquête n'interfère pas dans celle de Chris. Ali est dans ton bureau sous la garde de ton partenaire. Ils ont joués aux dames en t'attendant, et rassures-toi on ne l'a pas passé à tabac !
--- Tu lis trop de mauvais roman policier capitaine !
--- Je peux venir s'enquit Mireille ?
--- Bien sur, ta frimousse attendrirait une horde de talibans, sourit Chris, et puis lorsque tu n'es pas là il lui manque la moitié de lui-même à ton Adonis !
Ali était assis et parlait avec Jim, Luc lui serra la main de la même manière que celle de son collègue, Mireille leur dédia son radieux sourire.
--- Ma fille est en sécurité lieutenant et bien sur je ne lui ai pas fais de mal. Je n'en ai d'ailleurs jamais fais à personne. Il me fallait l'ôter des griffes de mon frère avant de le tuer, cet immonde salop !
--- C'était une bonne précaution en effet, s'amusa Luc, et qu'est-ce qui vous a fait changer d'avis ?
--- Vous pouvez me dire tu et me traiter de sale bougnoul, vous savez j'ai l'habitude !
--- Et bien, je ne fonctionne pas comme ça et je te tutoierai si tu en fais autant. Je te présente
Mireille, l'amour de ma vie et elle ne fonctionne pas comme ça non plus, seulement nous ne sommes pas non plus des anges, et je n'hésiterai pas à écraser la sale gueule de bougnoul de ton frère si mes soupçons se révèlent exacts ! Ali, je veux t'aider, mais il faut que tu me fasse confiance et me dire où est ta fille. Après, tu me raconteras tout !
--- Tu as l'air d'un type bien lieutenant, mais je ne te connais pas !
--- On va faire comme ça, intervint Mireille, en allant s'asseoir à coté de lui, après avoir saisi au vol une paire de menottes dont elle connaissait l'emplacement, puis d'un geste vif, elle en fit claquer une partie à son propre poignet et l'autre à celui d'Ali.
--- Comme ça, dit-elle gaiement, si tu crois que l'on va te tirer dessus, tu pourras me prendre pour bouclier humain .
Luc secoua la tête, sa mâchoire s'était un peu crispée, certes, il se fiait souvent à son instinct, mais là il s'agissait de Mireille !
--- Elle est gonflée, hein, dit Ali avec admiration.
--- Oui, mon vieux elle l'est, et je t'avoues que j'ai une trouille de tous les diables en dépit de mon air fanfaron.
Ali, se décida :
--- La petite est à Sélestat, chez une cousine de Joyce, elle a tout fais pour m'aider à tenir le choc pendant six ans, mais à l'époque du procès, elle n'avait que quinze ans, elle avait peur et de toutes façons on ne l'aurait pas crue. C'est Mustapha et deux autres connards qui les avaient entraîné elle et son amie dans une tournante. La petite à pu s'échapper mais pas l'autre et elle en est morte. Je n'étais même pas avec eux, elle le sais, mais elle avait tellement peur qu'elle n'a rien dis et Mustapha n'a rien fais pour me dédouaner au contraire...On s'est trompé de frère tu comprends ?
Elle a même réussi en trichant sur son âge à venir me voir en cachette avec son copain qui est gardien de prison à Ensisheim où j'ai purgé cette peine qui n'aurait pas du être la mienne !
C'est aussi elle, qui m'a expliqué que Sandy était ma fille !
--- Et ton frère te faisait chanter... Si tu faisais appel et rétablissais les faits, il s'en prenais à la petite c'est ça ? Et tu as renoncer à tuer Mustapha pour ne pas être à nouveau séparé d'elle, c'est ça ?
--- Oui, lieutenant, Carine et son copain voulaient nous aider à fuir en Algérie après...
Mustapha, et son réseau furent arrêtés quelques semaines plus tard. Grâce à l'appui du procureur Masson, l'ami du père de Mireille, le jugement fut réviser et Ali put voir grandir sa fille aux cotés de sa mère.
A lire ci-dessous : Français à vos pompes ! Merci
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Par nettoue le 19 Février 2012 à 07:07
Une enquête du lieutenant Luc Fischer, (par Nettoue).
Luc roule en direction de Strasbourg, la ville où vivent les parents des deux frères. Il est conscient que le retard accumulé au départ ne va pas lui permettre de le rattraper : Avec un peu de chance les barrages mis en place s'en chargerons, mais une sorte d'instinct pousse Luc à se rendre en priorité chez les parents du fuyard : D'ailleurs Ali est de la région et connais chaque chemin de traverse mieux que quiconque. Il peut très bien avoir aussi, déjà changé de véhicule.
Il est évident qu'il a vu ses parents dès sa sortie de prison sinon comment aurait-il pu savoir où se trouvait Joyce et sa fille ? Qu'ils l'ai renseigné au détriment de Mustapha leur autre fils, policier sans histoire élevant sagement sa nièce lui parait malgré tout assez incongru.
A coté de lui, Mireille reste silencieuse, elle semble songeuse et Luc, qui perçoit généralement chacune de ses pensées devine que sa compréhension des faits est contradictoire.
Il faut bien sur arrêter le kidnappeur au plus vite et elle n'interfère jamais dans les décisions professionnelles de son compagnon, alors pourquoi, il en est sur éprouve-t-elle une sorte de mal être indéfinissable, depuis que Joyce fut mise aux soins des urgentistes ?
En arrivant aux portes de la ville, elle se penche vers lui qui conduit pied au plancher et suggère :
--- Luc, pourquoi ne pas commencer par aller voir la famille El Atri, Mustapha a été prévenu et je ne crois pas qu'il soit une priorité pour le moment !
--- J'y pensais ma partenaire préférée, sourit-il, dans l'immédiat l'oncle et père adoptif de la petite ne m'est pas une priorité non plus. . Ali a très bien peu caché la petite dans leur nombreuse famille, et quelque chose m'assure qu'il ne lui veut aucun mal ! Je... Je, tu as compris que j'ai bien connu Joyce jadis, mais notre aventure n'a pas eu de suite...
--- Oui, dès qu'elle a dis, avoir détesté un flic, mais c'est le passé et sans importance... Enfin, presque !
Ils prirent la direction d'une des cités de "Montagne verte", Luc stoppa devant le n° 21 et fit signe à un des jeunes assis au milieu d'un groupe inactif et ricaneur devant l'arrivée d'une voiture de police :
--- Tu me surveilles ma caisse et tu reçois 20 euros. Tu laisses tes potes me la mettre en morceau, et je vous colle un mois à nettoyer les chiottes de tous les commissariats de Strasbourg OK ?
Bon, je ne viens faire chier personne, je rends visite à la famille El Afri !
--- Bof, les vieux et les gosses sont chouettes mais le Mustapha, beurk, chaque fois qu'il vient là c'est pour se la péter comme un con. Un est poulet et l'autre en taule, bon je prends soin de ta caisse, juste retire ton gyrophare.... Luc se mit à rire et lui donna une tape sur l'épaule . Il entra ensuite dans le hall de l'immeuble en tenant Mireille par le coude . Les lieux venaient d'être fraîchement repeint et sentaient le propre
Porte 3A, il sonne, puis frappe car la sonnette n'émet aucun son. La porte s'ouvre et c'est la mère de famille qui ouvre, son mari la suit de près. L'appartement est net et si les visages n'offrent aucun sourire ils reste polis.
--- Je sais pourquoi, dit le père : Comment va ma belle-fille ?
--- Elle est Blessée au visage, le coup à été rude, intervint Mireille réprobatrice.
--- Ce n'est pas bien, mais ce qu'il subi depuis des années n'est pas bien non plus et il avait le droit de voir sa fille ! Ali, n'a jamais rien fais de mal, on l'a puni à la place d'un autre, proteste El Afri : Voulez-vous du thé ?
--- A la menthe, accepte Luc, en s'asseyant à coté de Mireille, sur un divan bariolé, à la housse d'une propreté méticuleuse. Il aime bien les préparatifs du rituel et observe sans dire un mot. De nombreuses pensées lui taraude l'esprit, telle celle, assez incongrue, que leurs hôtes sont fiables et de bonne foi.
--- Est-il venu vous voir, demande-t-il, ne doutant pas de la réponse ,--- Oui, quand il est sorti, Mustapha savait quand, mais il a préféré taire la chose à son épouse et l'envoyer dans sa famille de Ribeauvillé, avec la petite.
--- Pourquoi ? Elle était en droit de savoir ?
--- Pour ne pas qu'elle ait peur... Il voulait que son frère échappe à un suivi médical et reparte pour l'Algérie. Il craignait... Mais il se trompe, Ali, n'a rien fais d'autre que de perdre six ans de sa vie pour une chose qu'il n'a pas faite ! Affirme la mère en servant le thé !
--- Nous allons le retrouvé, vous le savez bien et cette fois il va être accusé d'enlèvement
d'enfant !
Luc se tu, quelque chose n'allait pas, les grands parents de Sandy s'ils étaient inquiets ne l'étaient pas pour la petite qui pourtant d'après les faits était entre les mains d'un violeur. Pas d'un pédophile certes, mais d'un être dangereux malgré tout.
--- Vous assurez que Ali, à été condamné à la place d'un autre, reprit Luc plus que soucieux, de qui ?
--- Tu ne crois pas, lieutenant, que je vais te répondre ? Sinon, je l'aurais fais, il y a six ans, Ali, va aller se réfugier avec sa fille en Algérie, et qu'Allah nous protège si on l'en empêche ! Il a mérité qu'on le laisse en paix !
Quand ils sortirent, récupéré la voiture intact, et Luc payé son écot, il n'était pas loin de penser comme eux et cela ne lui plaisait pas : Quelque chose lui disait que rien n'était aussi simple qu'il y paraissait . Pourtant, dès que sorti de la ville, il appela son capitaine pour s'enquérir des nouvelles et savoir ce que donnait la plan "Alerte enlèvement" ? Nul ne savait encore rien, Ali et sa fille semblaient s'être évanouis dans la nature.
--- Tu doutes de sa culpabilité, n'est-ce pas, chuchota Mireille ?
--- Oui, et le pire est que j'ai un sale pressentiment en ce qui concerne le vrai coupable... Reste l'enlèvement et sa brutalité envers Joyce...
A demain pour la suite et fin de la nouvelle "Alerte enlèvement"
A lire ci-dessous : Bon à savoir (bis) !
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Par nettoue le 18 Février 2012 à 07:00
Une enquête du lieutenant Luc Fisher :
C'est dimanche, le printemps et il fait beau et chaud, un temps idéal pour faire un jogging matinal à deux au travers des vignes d'Eguisheim à Ribeauvillé. Luc adapte ses foulées au rythme de celles de Mireille, par instants il lui jette un bref regard, et elle en fait autant ... Leurs regards se croisent, leurs bouches ébauchent un sourires. Il y a tant d''amour entre-eux : S'ils se laissaient aller Luc ne cesserait pas de la prendre dans ses bras.
Elle est belle, tendre et pourtant faite d'acier, l'effort ne semble rien lui coûter et pourtant on vient seulement de lui retirer son plâtre. Luc aimerait qu'elle prenne soin de sa blessure pendant quelques temps, seulement obliger la jeune femme à cette sorte de sagesse est pire que de faire aimer aimer les violettes à Vladimir Poutine !
Pourtant, au bout d'un moment il s'arrête, à l'éclat de son beau regard vert, elle devine qu'il va tricher pour l'amener à une pause tendresse, elle sait aussi que ses quelques minutes vont la réjouir... Il la prends aux épaules pour l'attirer à lui, une joie profonde la submerge lorsqu'il dénoue son catogan et plonge ses fortes mains brunes dans ses boucles au reflets de cuivre, et puis il lui touche le visage du bout des doigts pour en effleurer les contours, son pouce effleure ses lèvres, puis il l'embrasse tendrement, lentement comme elle aime !
Seigneur, c'est un peu comme si le ciel vacillait , et son coeur peinait à remettre ses battements en ordre de marche, elle ferme les yeux et chuchote :
--- Oh! Je t'aime mon beau lieutenant, si tu savais combien ? Et puis elle pose la tête contre son épaule et se serre contre lui
Et puis, un peu en bas d'un vignoble à peine réveillé de sa longue nuit d'hiver, juste à l'entrée en contrebas de la petite ville, soudain des pneus crissent dans une odeur de gomme brûlée, une portière s'ouvre un homme en jaillit, arrache un enfant des bras d'une femme qui tente de le retenir en hurlant . L'enfant, une fillette semble t-il, hurle des "mamans" déchirants, Luc s'élance en courant, l'a petite est jetée par la portière restée ouverte à laquelle s'accroche la femme avant d'être traînée sur quelques mètres et de lâcher prise sous le choc brutal d'un coup de poing.
Lorsque Luc arrive près d'elle, elle a la bouche ensanglantée et son regard reflète une peur
indescriptible. Déjà Mireille se penche sur elle pendant que Luc appelle le commissariat... Jim, son assistant est de permanence, il lui donne le numéro de la plaque d'immatriculation du véhicule mais sans grand espoir car il a du être volé.
-- Envoie une voiture nous chercher, avec sirène et gyrophare, mon artillerie aussi, je vais tenter une course poursuite malgré le temps perdu, et fais surveiller les frontières de Suisses et d'Allemagne, une petite fille vient d'être enlever à 300 mètres de nous. Envoie aussi la SAMU sa mère à pris des coups. Dès que nous aurons quelques renseignement il faudra voir avec la préfecture et le ministère pour lancer le plan "Alerte enlèvement" !
La main de Mireille s'accroche à son bras :
--- Luc, dit-elle, elle s'appelle Joyce El Afri, et la petite est sa fille et celle adoptive de Mustapha, de la police municipale de Strasbourg, que l'on vient d'enlever. Joyce est en vacance avec sa fille chez ses parents à elle...
La fille d'un flic, abasourdi, Luc qui ne l'a pas encore regardé se penche sur la blessée et la reconnaît aussitôt. Elle n'a pas beaucoup changé depuis qu'il était à l'école de police à Paris et qu'elle servait dans sa cafétéria préférée, huit ans plus tôt !
--- Tu es donc revenue en Alsace, Joyce et mariée à un flic ! A l'époque tu les détestais...
--- L'un deux, oui, dit-elle avec un sourire nostalgique, j'en ai détesté un toi ! Mais avant j'avais vécu avec le frère de Mustapha, Sandy est sa fille biologique , et c'est lui qui vient de l'enlever... Bien sur, il n'a aucun droit sur elle, il en a été déchu, lorsqu'il a été condamné pour abus sur mineure..; Je... Oh! personne ne nous a prévenu de sa sortie de prison et la dernière fois que je l'ai vu c'est à son procès... J'étais déjà revenue en Alsace,... Nous sommes venue voir ma grand-mère, et... Luc, Au procès lorsqu'il a su que je venais de me marier avec... son frère, un policier, la petite avait presque deux ans, et il a juré qu'il nous la reprendrais...à Mustapha et moi...
A demain pour la suite de "Alerte enlèvement". Merci de votre fidélité et n'oubliez-pas, "Et Op des p'tits com, pour Nettoue !
A lire ci-dessous : Bon à savoir: Merci
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